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CONFERENCE : L’EUROPE VUE PAR...

Voilà plusieurs années que Tarascon a adhéré au Réseau Européen des Ecoles de l’Europe, qui s’est donné pour mission de sensibiliser les habitants et les pouvoirs publics du territoire à la notion de Communauté européenne. Le Comité de Jumelage de Tarascon, présidé par Antoine Spécia, organisait une grande conférence sur le thème : L’Europe vue par… Petit compte rendu de cette conférence qui a réuni plus de 150 personnes.

« Il est vrai, explique Antoine Spécia, le président très actif du comité de jumelage de Tarascon, que l’Europe traverse une zone de turbulences et que beaucoup de ses habitants n’en voient que les désagréments et les contraintes. » Sans projet politique lisible, l’Europe a déserté le champ des valeurs humanistes de ses origines pour se cantonner à un projet économique libéral. Nicole Fontaine, présidente du Parlement européen, considère que « nous sommes à la croisée des chemins. Mais l’Europe est ressortie plus forte de chaque crise qu’elle a traversée. Il faut rester confiants ».

Cette conférence-débat aura donc permi la rencontre et les échanges avec de hautes personnalités capables de parler de l’Europe : Marin Raykov, ambassadeur de Bulgarie ; Noélia Pacheco, vice-consul du Portugal, accompagnée d’un représentant de l’ambassade ; un représentant de l’ambassade de Hongrie et Marie-Thérèse Sanchez-Schmid, députée européenne.

Face à eux, les maires des cinq villes de Midi-Pyrénées adhérentes du réseau, avec des délégations venues par bus spécialement affrété, et les Tarasconnaises et Tarasconnais désireux d’apprendre comment l’Europe est perçue et vécue dans les pays qui la composent, notamment en Bulgarie, l’une des dernières nations a avoir rejoint la Communauté européenne en 2007.

Durant trois heures, tour à tour les différents intervenants on fait mention de leur vision de l’Europe, de la vie quotidienne de leurs concitoyens, dans le contexte actuel.

Avec lucidité, courage, sans langue de bois, mais avec un langage de vérité, Me Pacheco a fait état de la situation au Portugal (plus de 600 000 Portugais vivent en France), qui connaît des difficultés indiscutables.

M Somogyl a su captiver l’auditoire en relatant son expérience personnelle en affirmant l’appartenance de son pays à l’Europe, car une majeure partie de sa vie s’est déroulée au-delà du désormais sinistre « rideau de fer » et il fut évident et facile pour lui d’aborder et de comparer ses deux vies dont l’une selon son expression était une rue sans issue.

M Taulelle avec compétence et pédagogie présenta divers schémas.

Une Europe ou la dimension territoriale est oubliée : sans cohésion, absente des ouvrages scolaires et ou l’apprentissage des langues est en net recul.

Une Europe que l’on ne veut pas : une Europe dirigée par une armée mexicaine, où les enjeux sont mal expliqués, une Europe focalisée par la finance, une Europe contrainte et qui ne sait pas regarder autour d’elle (bassin méditerranéen, révolutions arabes).

Une Europe qui fait rêver : celle des individus avec un projet clair, un cap fixe , un avenir.

Une Europe avec un budget ambitieux, une Europe des valeurs et non du refus (immigration), une Europe des droits de l’Homme…

Son Excellence M Marin Raykov, qui fut également Secrétaire d’Etat en Bulgarie rappela les cinq années qui se sont écoulées depuis l’adhésion de la Bulgarie et l’intégration européenne qui reste très largement soutenue par la société Bulgare.

Dans l’esprit des Bulgares ,elle véhicule la vision d’une identité européenne forte, établie dans le respect des sensibilités nationales.

Les nouveaux défis qui se présentent à la Bulgarie, incitent Sofia à penser la réunification de l’Europe, comme un élargissement de la zone de stabilité sur le continent.

L’appartenance de la Bulgarie à l’espace de la francophonie, constitue un lien naturel avec la France, qui encourage la Bulgarie à clamer son identité européenne désormais sans craintes, ni complexes.

Ensuite la parole fut donnée à la salle. Bien évidemment les questions furent nombreuses.

Le débat qui s ensuivit fut très animé, les échanges parfois vifs… mais nos invités ne se dérobèrent pas…

Antoine Specia s’est dit rassuré par ces élans de démocratie, loin des clichés, des certitudes, d’une béatitude de bon ton ; car si « nous avons construit l’Europe il nous reste à construire les Européens » Germech (Poète Polonais).

Source : Comité de Jumelage